Quelqu'un sait-il ce qu'est devenu le Loisir 7.30 "Noz-Gwen"?

Hello, justement j ai rejoins ce groupe car je cherche de ces nouvelles! Je l ai acheté au Crouesty en 1997 puis revendu aux Canaries en 2001. Il est parti au Sénégal puis?? Xxx

Hello! Voilà qq photos. On avait fait pas mal de modif ouvert la cloison intérieur ( + renfort of course!) support panneau à l arrière etc.. Top petit bateau avec son mât proctor! Après plusieurs années de mer je suis désormais à la Ciotat et toi? Du coup tu avais le bateau avant qu il parte au Spitzberg?

"Noz-gwen" avait été construit par un ébéniste de Lorient, en respectant scrupuleusement les plans de Michel Franqueville.

Lors de la 1 ère sortie, le bateau se vautrait dès 2 Bf... obligé de prendre un ris!

Il décida d' améliorer les choses... Un beau-frère travaillant à l' arsenal de Lorient, il dessina une nouvelle quille avec un tirant d' eau augmenté de 30cm et 80 kg de plomb supplémentaire.
Et puis tant qu' à modifier, il ajouta la jupe, le safran sur mèche et fabriqua un aileron en tôle d' inox de 3mm, soudé sur une cornière boulonnée à travers la pièce de quille, avec une crapaudine en bas.

Avec ces modifs, le comportement marin était totalement changé!

Un ami à moi le lui avait racheté en 1987.
Ne disposant plus de bateau à cette époque, cet ami m' avait prêté "Noz-Gwen" une dizaine de jours, puis quelques mois plus tard, il le mettait en vente.
Je le lui avait acheté fin 88, sans aucun équipement, avec un vieux jeu de voiles.
En juin 89, j' avais fait le tour de l' Irlande avec un ami néophite, au départ de Kerdruc en Bretagne sud.
A cette occasion, j' avais pu apprécier ses qualités marines.
A l' époque, je bossais comme un malade en région parisienne, avec pour objectif d' acheter une coque genre Chatam à finir pour partir dans le nord (sur les traces de Damien).
En fait, je ne cherchais pas de bateau lorsque je l' ai acheté, mais en avait marre de ne pouvoir naviguer.

Le problème, c' était qu' à partir de cet achat, je venais minimum un week-end sur deux en Bretagne pour naviguer, donc c' était bien pour "respirer", mais les économie pour la coque acier ne montaient plus du tout.

Puis, à l' automne 89 est paru un magnifique article dans Voiles&Voiliers: "Diabolo sur Glaces"... le périple d' un Catana 40 au Spitsberg!!!

Là, çà a été un sacré tournant pour moi!
Le bilan, si j' attendais d' avoir suffisamment d' argent pour acheter une coque acier, j' étais assuré de ne pas pouvoir partir avant des décennies.
Si un Catana 40 en sandwich avait pu monter jusqu' au 80° N... pourquoi pas Noz-Gwen bien préparé?

Le lendemain, j' annonçais à ma patronne que j' avais décidé de démissionner le 31 décembre!

Le 1er janvier, je partais m' installer en Bretagne pour préparer Noz-Gwen.
Sortie de l' eau, mise à nu intégrale de la coque, déquillage pour refaire une soudure du bas qui était fissurée, installation de double-vitrages, fabrication du panneau glissant avec la bulle, lattage du cockpit en iroko, agrandissement de la table à cartes, installation du Navik (sacré casse-tête avec la jupe et le HB), insubmersibilité car pas de survie, amélioration de l' accastillage, pose d' un enrouleur avec génois et GV neuves (les 60cm de rond de chute, c' était une erreur Ronan Le-Bihan, à qui j' avais commandé une GV full-batten "avec un rond de chute normal. comme à l' époque, les minis avait 1m20, il m' avait mis ces fameux 60cm qui étaient "normaux" pour lui).
Comme il m' a livré les voiles la veille du départ... il a fallu faire avec, soit un ris quand il fallait virer souvent (ou empanner), mais quel bonheur avec la GV haute!

Puis ce fut le voyage vers le nord, avec un départ de Pont-Aven le 21 mai 90 via l' ouest-Irlande, les Hébrides, Shetland, Norvège jusqu' au Cap Nord, Ile aux Ours, Spitsberg où j' ai embarqué un équipier Polonais, Jan-Mayen, l' Islande où l' équipier a débarqué, puis Féroées, Ecosse et retour mi-novembre par l' ouest-Irlande à Pont-Aven.

Le gréement dormant est rentré complètement HS et n' aurait pas pu faire 100 Mn de plus, les torons étaient cassé de partout (merci Tonnerre qui avait fait çà!!!) mais comme j' avais tout protégé au scotch, je ne m' en suis rendu compte que quand un bas-hauban a cassé, flambant le mât au 1 er étage de barres de flèche.

Une première fois en Islande, lors d' un échouage contre un quai pour caréner, je m' étais rendu compte que l' aileron, qui paraissait indestructible, était cisaillé comme une boîte de thon et la mèche de safran tordue de 10 °... sans jamais avoir touché quoi que ce soit!
Un constructeur amateur de bateau acier Islandais (extrêmement rare) m' avait, après dépose, ressoudé l' aileron et redressé la mèche en 48 h (la bonne étoile de Noz-Gwen avait encore frappé!).

En traversant la Manche lors du retour, peu après la casse du bas-hauban, le bateau est parti "à la ramasse", et s' est redressé avec l' aileron à l' horizontal, et la mèche de safran à nouveau tordue, seul le Navik arrivait à barrer avec voilure très réduite.

Après l' arrivée à Pont-Aven, j' ai démâté pour couper et manchonner le mât, refabriqué un nouvel aileron en lamellé/collé traversant la pièce de quille et repris sur le tableau arrière, et coupé la mèche sous le palier inférieur pour la manchonner à la presse avant de la ressouder.

J' ai ensuite mis Noz-Gwen en vente (vendu en moins d' une semaine a un gars de Qimperlé), pour repartir vers le Groenland avec un Armagnac.

Il a ensuite été basé dans le Belon, et la dernière fois que je l' ai vu, çà devait être en 1993 sur la Laïta.

Depuis, j' avais perdu la trace de ce fantastique petit bateau, qui marchait mieux à toutes les allures (surtout au près) que mon Brise de Mer 31 actuel (surfs à 13 nds en Islande).

C' est incroyable ce que ce Loisir 7.30 était capable d' encaisser comme mauvais temps, y compris au près!

Je ne l' ai possédé que pendant 2 ans et demi, mais plus de 30 ans plus tard... qu' est-ce que j' aimerai le revoir!!!

Je joindrais prochainement des photos, mais qualité malheureusement très moyenne car diapos projetées sur écran et re-photographiées.

Gorlann

Hello,

fantastique récit, petit bateau, petit budget et grand voyage!

Je reconnais bien la notre Noz Gwen. En effet nous l'avions ensuite retrouvé sur la Laita et sa sympathique barre pour la première nav... Se croiser un jour? Ou es-tu? 29 du finistère?

Rien à voir mais si tu as des diapos auxquelles tu tiens un photographe bien équipé peux te les numériser correctement.

Je pourrais éventuellement le faire mais j’ai trop peur que tes diapos se perdent pendant le transport.

En te rapprochant d’un club photo tu devrais pouvoir trouver cela.

Ou en posant la question gentiment sur le forum de 35mm-compact.com

Ton récit fait plaisir à lire,et il prouve une fois de plus s'il en était besoin,qu'il est possible de faire beaucoup avec peu.

Après des recherches acharnées, je n'ai pas retrouvé le Paule Marie. Quelle déchirure cette histoire ! Sûrement détruit ou abandonné je ne sais où

@Gorlann ...Sûr que pour installer le Navik, pas facile !